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TROIS JOURS À TAM-COC

En prévoyant mon itinéraire, j'ai décidé de ne pas me rendre dans la Baie d'Halong, car il s'agit pour moi d'une activité à partager. Naturellement, lorsque j'ai découvert l'existence d'une "baie d'Halong terrestre", j'ai décidé de foncer ! Car c'est bien la promesse de Tam Coc, un petit village très touristique au coeur de la baie. L'endroit est entouré de pains de sucre (des formations karstiques au milieu de rizières), rendant le tout très charmant et romantique.

 

On y vient pour plusieurs raisons, la principale étant les balades en barque, car de nombreux embarcadères le permettent. On vient également admirer le point de vue de Mua Cave et la montagne du Dragon, deux très beaux points de vue sur la région avec supplément pagode. C'est également ici que se trouve la Pagode de Bich Dong, et sa célèbre porte que l'on retrouve un peu partout sur les photos du Vietnam.

Mon programme :

  1. Bich Dong Pagoda (monument)

  2. Sun Valley (barque)

  3. Tam Coc Bich Dong (centre-ville)

  4. Co Vien Lau (ancien village)

  5. Mua Cave (montée & point de vue)

JOUR 1 - PAGODE DE BICH DONG & BARQUE

À 8 heures pétantes, Hoi m’attend avec mes crêpes à la banane. Il s’absente quelques instants et reviens, tout fier, avec un grand sourire « very special coffee for you this morning! » me dit-il, tout content. Dans le verre transparent, ce qui semble être du café Sua Da. Dans sa main, du lait, qu’il verse non sans enthousiasme. « Le café au 3 couleurs », me répète-il avec un grand sourire. « Certains, ici, aux Vietnam, n’osent même pas le boire tellement c’est beau à voir ». Je termine de manger, on échange encore quelques mots, et voilà mon bus navette direction Tam Coc. Hoi me donne le montant que je lui dois : moi qui avais été prévenue qu’ici il fallait toujours tout recompter, là, c’est sûr, il n’y a aucune tentative d’arnaque ! Juste avant de monter dans le bus, il part emballer dans un sac les quartiers de pomme parce que je ne mange pas assez. Adorable jusqu'au bout !

 

Après 3 heures et demi de bus (et un arrêt d’une dizaine de minutes dans une petite échoppe, le temps que le chauffeur établisse l’itinéraire optimal pour tous nous déposer à nos logements respectifs), me voilà arrivée dans le charmant village de Tam Coc. Je découvre mon logement pour ces deux prochaines nuits, et pour la première fois depuis mon arrivée, je suis un peu déçue. Pas de l'hôtel en soi : il est très beau, la piscine est grande, le cadre idyllique. Mais ma chambre, elle, me laisse ... Perplexe. Il faut dire que la "vue montagne" expressément mentionnée au moment de la réservation est en fait une vue mur en briques. Je décide de poser la question, même si je n'aime pas déranger. Car cette chambre, je l'ai justement payée plus cher que d'habitude pour son confort. Je demande, donc, et sa réaction me laisse sans voix. Il se penche par la porte, l’air de dire « on voit la montagne » (il y a bien la vue sur le pain de sucre en question si on penche sa tête hors de la chambre, mais bon… C’est un peu culotté).

 

Agacée, je lui réponds poliment de laisser tomber, mais je pense que ma tête montre tout de même qu'on se moque un peu de moi et que je n'aime pas ça. Et tout ce que j'ai lu sur l'aversion des vietnamiens pour le conflit se joue sous mes yeux. Il est agacé, et revient 5 minutes plus tard, me dit qu’il peut me bouger dans la chambre d’à côté, mais que le ménage n’est pas fait, qu’il faut que j’attende au moins une heure… Bref, je décline poliment, car je n’ai pas envie de faire et défaire mon sac. Je me résigne donc, la chambre n'est pas si mal, hormis la sensation d'avoir été prise pour un jambon. À peine 5 minutes plus tard, il revient toquer à ma porte. Il me propose finalement de bouger, tout de suite, dans une chambre au-dessus, et me promet une meilleure vue. Je lui demande s’il est sûr, que je ne souhaite pas non plus déranger. Il insiste, et me voici dans une chambre bien plus agréable. Contrariété très vite oubliée !

PAGODE DE BICH DONG

Il est déjà 13 heures, et je n’ai pas faim. Je décide finalement d’emprunter un vélo (en libre service, comme partout) et d’aller à la découverte de la Pagode de Bich Dong, à seulement 15 minutes en vélo d’ici. C’est la première fois que j’arrive à me repérer sans GPS ; et ça, ça fait beaucoup de bien pour déconnecter !

 

Arrivée sur place, on me demande de me garer à un endroit spécifique et de payer 20 000 VDN pour me garer. Je ne sais pas trop pourquoi, la fatigue sans doute, j’accepte sans broncher. Alert spoiler, ce n’est évidemment pas le prix à payer 🙃

 

Ce n’est pas ce que je m’étais imaginée, mais la pagode est chouette. Je m’attendais à la découvrir après une petite marche, alors que le point d'intérêt est en fait sa porte d'entrée, sortie un peu de nulle part. En me promenant à l’intérieur, je passe par une immense grotte de plusieurs mètres… Avec plusieurs dizaines (centaines ?) de chauve-souris. Il fait noir, mais on distingue un nombre fou de tâches noires sur la pierre ; et, s’il y avait encore un doute, elles font du bruit. J’ai trouvé ça assez rigolo, mais avis aux phobiques…Fuyez !

BARQUE À SUN VALLEY

Au moment de repartir, j’adresse quelques mots à la dame qui « garde » mon vélo. Comme je lui avais demandé en amont si le drone était autorisé (oui), nous avons engagé la conversation, et elle me demande où je vais ensuite. Je lui réponds que je compte aller faire un tour en barque à Sun Valley. De là s’ensuit une conversation de sourds; elle n'est pas claire et essaie d'être discrète (car j'imagine que ce n'est pas autorisé de démarcher des clients durant un autre service), et je finis par comprendre qu'elle me propose de m'emmener sur sa barque à la fin de son service. Elle m'emmène jusqu'à un point qui semble être cohérent, et me demande de l'attendre 20 minutes pour avoir un "beau spot au soleil"... Et moi de répondre, en bonne touriste, "d'accord !" Je préfère prévenir : je doute qu’il puisse y avoir de beau coucher de soleil à cet endroit, tout simplement car le soleil se couche derrière de hauts pains de sucre que vous traversez. Les vingt minutes d'attente sont longues et laborieuses : elle vient me voir, me montre une autre dame, me fait comprendre que je dois la payer elle (avant le tour). La dame me demande de la suivre, mais quand je la suis elle ne me demande rien, me dit d'aller me rasseoir, puis reviens me voir ... Le tout, bien sûr, dans un langage mi-vietnamien mi-langage des mains. Parfois, elles me répondent "ok" : OK quand je demande si je dois venir, OK quand je demande si je dois m'asseoir... Bref, c'est long !

 

Ma rameuse finit par revenir, et est très sympa. Contrairement à ce que j'avais beaucoup lu de ces tours très touristiques, d'ailleurs. Elle tente de m'apprendre quelques mots en vietnamien. La balade est très jolie, on passe notamment sous des "grottes" tellement basses qu'il faut se baisser pour ne pas se prendre les rochers dans la tête et qu'on y voit rien à part au bout de sa petite lampe frontale. Ce qui est sûr c’est qu’en France, on ne serait jamais autorisé à faire cette excursion ! Et le plus surprenant, c'est qu'elle rame... Avec ses pieds ! Il paraît que c'est une technique répandue ici, moins fatigante que la rame avec les bras. Il n'empêche que c'est surprenant !

 

Au bout d’une trentaine de minutes, on fait demi-tour. Et là, alors qu’on est totalement seules (nous n'avons croisé qu’un seul couple durant tout le trajet), la dame s’arrête. Je m’attends à ce qu’elle me demande un pourboire, car je sais que c’est systématique, quelle que soit la balade que vous décidez de faire. D'ailleurs, mon billet de 50 000 VDN est déjà prêt. A la place, elle me montre mon sac, me demande de lui donner, et me dit, en Français, « moi voler sac à toi ». Je lui demande de répéter. J’ai bien compris. Et en même temps, elle sort de je ne sais où une grosse caisse avec un cadenas qu’elle s’empresse d’ouvrir. Petit moment de solitude, je me dis qu’elle va mettre mon sac dans son coffre et me le voler. Car dans mon sac, il y a tout mon matériel photo, et s’il y a bien une chose qui me rend parano ici, c’est qu’on me le vole ! Après quelques secondes de souffle coupé et de bégaiements, elle ouvre son coffre. Dedans, il y a une tonne d’objets en tous genres : bracelets, portefeuille, sacs… Avec le recul, je suppose qu’elle a voulu me dire « moi VENDRE sac à toi » dans un français approximatif. Je souris de soulagement, et lui dis que je ne suis pas intéressée mais que je comptais déjà lui proposer un pourboire. Elle me répond « OK ». Je lui donne, elle tente une dernière fois de me vendre un portefeuille que je décline poliment. On repart et termine la promenade. À peine débarquée sur la terre ferme, elle me dit, beaucoup moins gentiment cette fois "money" en me tendant la main. Je la paye, elle s'en va.

Je file ensuite au 📍Chookie’s Beer Garden, un endroit assez réputé de la ville qui propose de la nourriture occidentale ; puisque la nourriture asiatique ne passe pas, pourquoi pas essayer des choses que mon estomac connaît ! J’y déguste un burger (plutôt bon) et quelques frites (assez peu). Je rentre me coucher, demain promet encore d’être chargé.

JOUR 2 - VISITE DE LA VILLE & MUA CAVE

Aujourd’hui, c’est journée plus calme ! Après une bonne nuit de sommeil pour tenter désespérément de remettre en ordre mon estomac, je me dirige vers Tam Coc-Bich Dong (le centre de la ville) pour prendre quelques clichés. C’est aussi le point de départ d’une balade en barque, beaucoup plus organisée que celle que je vous ai décrite : les gens font la queue, prennent des tickets, et enfilent des gilets de sauvetage (qu’ils s’empressent de retirer sur le fleuve) pour découvrir les environs. Personnellement, j'ai eu assez d'une expérience.

Il est déjà 12h, je décide de me rendre dans un restaurant, le 📍An Tam Coc Restaurant & Coffee. Je suis reçue par deux femmes adorables, qui sont aux petits soins. Je décide de tenter le café vietnamien au lait, mais mon ventre n’est pas coopératif. Inquiète, la serveuse vient me voir plusieurs fois, peut être 4 ou 5 : elle veut s’assurer que rien ne me déplaît dans le café, et me demande avec insistance de lui faire savoir s’il y a un problème. Ici, ils redoutent vraiment les mauvaises recommandations Google : car ils savent que c’est par ce biais qu’ils attirent ou non des touristes !

 

Puis, direction l’hôtel, pour récupérer un vélo direction Mua Cave. Sur le chemin, des petites maisons jolies au loin attirent mon attention. Je décide d’aller jeter un œil, et me retrouve seule au monde dans une sorte de village ancien. Les maisons semblent abandonnées mais des objets sont mis en scène : calligraphie, service à thé, peinture, poteries… Je suis un peu confuse mais l’endroit est très beau et moi qui adore photographier l’artisanat, je prends un plaisir fou à faire des photos et de lancer mon drône. Il y a bien un panneau explicatif, mais il est rédigé seulement en Vietnamien. Si le tour se fait probablement en quelques minutes à peine, j’y passe une bonne demi-heure. Finalement lorsque je sors, j’aperçois un homme assis près de l’entrée. Je me rends compte que j’ai oublié de prendre un cliché, et lorsque je souhaite y retourner… Il m’alpague, en me demandant de payer un ticket ! Je lui fais non de la main, et décide de m’en aller. J’ai assez vite compris qu’il s’agissait d’une arnaque et que l’entrée n’est absolument pas payante : pratique très courante dans de nombreux endroits ici ; si ce n’est pas mentionné sur un panneau à l’entrée, alors à priori : c’est gratuit ! Il s'agissait en fait d'un lieu appelé Co Vien Lau, un village ancien reconstitué avec des maisons et objets typiques et témoignent de la culture et de l’architecture traditionnelles vietnamiennes. Je trouve très peu d’informations, il semblerait que l’endroit soit encore assez peu connu : et il est vrai que, s’il n’était pas sur le chemin de mon hôtel, je ne m’y serais pas arrêtée !

Vers 16h, je reprends mon vélo direction Mua Cave. Après 20 bonnes minutes de pédalage sous une chaleur plombante, je me fais alpaguer par une dame qui me dit que le parking pour vélo est ici. Je suis sceptique mais elle insiste lourdement. Elle me dit que c’est 10 000 VDN, je réponds non, elle me dit 5 000 VDN. Comme d’habitude, je découvre ensuite qu’il suffit de continuer et de se garer dans l’enceinte de l’entrée de Mua Cave, mais bon, pour 20 centimes…

 

Je finis donc à pied, et lorsque j’arrive, c’est la surprise. A vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais pas à ça ! Sur ma gauche, je prends un ticket, à 100 000 VDN l’entrée. Puis, je rentre dans ce qui semble plutôt être un grand village, paré de lanternes, bien touristique. Et justement, des touristes, il y en a ! Moi qui me questionnais sur ma solitude tout à l’heure dans l’ancien village de Co Vien Lau, la réponse était toutes trouvée : ils sont tous là ! J’arpente donc les rues de ce village, dans lequel on trouve même des locations de costumes, pour grimper jusqu’à Mua Cave et Viewpoint. C’est très mignon, même si on se croirait un peu au Disneyland des lanternes… Pas très authentique, quoi !

Au bout du village, sur la droite, se trouve un escalier. Info importante : j’avais lu et vu qu’il s’agissait d’escalier blanc, et c’est vrai que sur mes photos aussi, ils ressortent blanc… mais dans les faits, ils sont juste en pierre un peu claire. C’est peut être bête, mais ça m’a bien fait douter une minute tant j’avais lu de chercher « les marches blanches »… Et c’est le début de l’ascension : près de 500 marches sont à gravir pour observer la vue… Ça se mérite ! Au bout d’environ 300 marches, l’escalier se scinde en deux. A droite, vous accédez à la Pagode, très célèbre en photo. Elle est en fait toute petite, et il faut faire la queue pour y prendre sa photo. La vue est sympa, mais pas imprenable. Après coup, quand je regarde les photos, c’est vrai qu’elle est super photogénique. Mais il ne faut pas avoir des attentes démesurées non plus 🙃

 

A gauche, les escaliers sont plus longs, mais vous permettent d’arriver à la vue du Dragon (Dragon View Point). Et là, je dois dire que la vue est saisissante… Mais tellement bondée que je n’ai personnellement pas vu le dragon, en tout cas de mes yeux… Mais j’y reviens. Après une ascension des plus intenses (je pense avoir perdu quelques dizaines de litres d’eau tant il fait chaud), je prends quelques instants pour me ressourcer. Il faut dire que les marches sont sacrément hautes, et que les pas s’apparentent beaucoup plus à des énormes squats qu’à une montée d’escalier. Le soleil est doucement en train de décliner, je décide donc de lancer mon drone. L’endroit est un peu tricky car les plateformes plates pour le faire démarrer sont peu nombreuses, étroites et bourrées de touristes. Mais comme j’aime vivre dangereusement, je me lance ; et deviens vite l’attraction de nombreux touristes autour qui me demandent s’ils peuvent regarder, comment je fais pour piloter, si je peux leur montrer comment on atterri… Bref, léger stress palpable ambiant car je suis quand même tout en haut d’une montagne, au dessus du vide et… de l’eau ! Néanmoins, je découvre un point de vue splendide. Des montagnes surplomblées par un soleil rasant sublime, le fameux dragon qui se découvre à moi, une autre petite pagode nichée au milieu d’une falaise… Bref, je me régale ! Je n’ai du coup pas eu le temps de prendre de photos, mais quelques belles vidéos en 4K ☺️

La nuit commence à sacrément tomber et il faut vite redescendre. Et vous l’imaginez, si c’était des squats en montée, que c’était sport. D’autant plus que les pierres sont très lisses, très irrégulières, et qu’on s’imagine très facilement se casser le minois sur plusieurs étages. Le petit écolodge de nuit est très romantique ; les lanternes sont allumées… Ça me rend encore plus impatiente d’être à Hoi An !

Je récupère mon vélo et me mets en route sur le retour. Au risque d’enfoncer une porte ouverte, aller observer le coucher de soleil et la tombée de la nuit quelque part veut dire rouler à vélo dans la nuit ensuite. Et point très important : les vélos qui sont prêtés par les hôtels n’ont pas de lampe torche, ni même de petite lampe à l’arrière pour être visible des autres véhicules. Pendant 2 bons kilomètres, il n’y a pas un lampadaire. Je profite d’un vélo qui roule devant moi avec sa lampe flash pour me glisser dans ses roues ; note à moi-même : toujours apporter une lampe torche en voyage.

JOUR 3 - MASSAGE & PROMENADE

Aujourd’hui en me levant, je pressens que la journée va être un peu décevante. Il faut dire que depuis la veille, je remets en question le fait de rester dormir dans la chambre que j’ai réservée : j’ai l’impression d’avoir déjà bien exploré les alentours, ou du moins ce que j’en pouvais (un permis scooter aurait rendu cette affirmation bien différente). Le billet pour le train de nuit que j’ai réservé n’est qu’à 22h02, il y a donc une journée entière à passer.

 

Je décide de prendre le vélo et d’aller explorer les environs. J’ai vu qu’il existait un vieux village artisan, le Van Lam Embroidery Village, qui permettrait d’observer un véritable savoir faire culturel. Avec le peu d’informations que je trouve sur le sujet, je décide donc de partir en quête de ce petit village. Car il faut dire que les villages d’artisan, c’est vraiment mon dada ! Je pédale donc dans la campagne vietnamienne, tente plusieurs données GPS que je trouve sur différents sites, demande à plusieurs habitants locaux de m’indiquer le chemin. Impossible à trouver. Je finis donc par décider de rentrer, mais je suis assez loin, et j’ai bien 20 minutes de route à faire. Et c’est bien à cet instant précis que la pluie, que dis-je, le déluge, décide de s’abattre. Autour de moi, il n’y a pas de café, pas de restaurant, et les seuls arbres qui pourraient servir de parapluie sont au milieu d’herbes hautes. Pas le choix donc, il me faut pédaler. J’ai bien choisi mon jour, puisque c’est l’unique fois du voyage où mon short est de sortie. Je dégouline, je coule, lorsque j’arrive sous le petit pont que j’avais emprunté en barque la veille. Je pose mon vélo sous l’œil très amusé des vietnamiennes installées sous le préau : est-ce qu’elles ne se moqueraient pas ouvertement de moi ? Si, sans doute, mais je ris en retour. Je m’installe au café du coin le temps que la météo se calme, et en profite pour expérimenter un des premiers cafés de mon séjour : mon estomac commence à être un peu plus coopératif.

La pluie s’amoindrit un peu, mais pas suffisamment pour envisager une nouvelle balade à vélo ou à barque. Je décide donc d’aller tester une autre de mes passions : un massage. De toute manière, j’avais déjà prévu d’aller tester, et le mal de dos dû au sac commence à se faire sentir. Je franchis donc la porte du 📍Tam Coc Garden Spa, aidée par les critiques dithyrambiques que j’ai pu lire sur TripAdvisor. La dame qui m’accueille semble être ravie, et m’accueille avec un très bon thé à la pêche et des petits gâteaux à la noix de coco. Je regarde sur un formulaire les différentes options qui s’offrent à moi et lui demande conseil : massage vietnamien ou aux pierres chaudes ? Elle me dit de choisir le moins cher, et qu’elle m’offre les pierres chaudes car je suis la première cliente de la journée. Ça commence bien ! J’opte donc pour le massage vietnamien, 90 minutes. Je frissonne d’avance. D’abord, je remplis un questionnaire : s’il y a des zones sur lesquelles je souhaite insister, d’autres que je souhaite éviter. Et puis, je choisis la pression que je souhaite pour mon massage. Et ça, les amis, c’est important ! Habituée aux massages français et après quelques instants d’hésitation, je coche « Strong ». Je m’installe dans la chambre, la masseuse arrive et commence le massage. Je pense qu’elle a à peine eu le temps de me toucher que me voilà en train de me dandiner sur la table en poussant des petits cris de douleur. Je lui demande si elle peut y aller un peu moins fort, ce à quoi elle me répond, en anglais « oh, un massage doux donc ! ». Je rigole, car ce qu’elle appelle doux, chez nous, c’est fort. Heureusement qu’elle est à l’écoute !

 

L’heure et demie s’écoule sans que je ne la vois passer, je me suis même un peu assoupie au milieu. En sortant, je reste dans mon cocon quelques minutes, chouchoutée par un autre thé à la pêche. Dehors, il fait meilleur, et l’hôtesse du spa a séché mon vélo. Je décide donc d’aller me promener un peu à vélo, avant de lancer le drone au-dessus de la ville de Tam-Coc. Je file ensuite déguster une crêpe. Deux petits chiots me tiennent compagnie et cherchent à tout prix à attirer mon attention. Mais je résiste !!

Sous les coups de 21h15, j’arrive à la gare de Ninh Binh. C’est un lieu sans charme, où l’on peut néanmoins s’installer et qui dispose d’un petit commerce (probablement hors de prix) pour ceux qui souhaiteraient faire des emplettes juste avant de monter à bord. Plusieurs enfants viennent nous faire la discussion. L’un d’entre eux me demande avec aplomb s’il peut s’asseoir à côté de moi et parler. Je lui demande ce qu’il fait là, il me répond qu’il vient pour rencontrer des gens et apprendre l’anglais. Il le parle déjà presque aussi bien que moi ! On discute un moment, puis il est l’heure de monter à bord. Pour les plus inquiets, petite précision : il est impossible de le louper. Il y a plein d’annonces, les hôtesses sont très pédagogues, et la gare est minuscule (il n’y a que deux quais). 

 

J’ai choisi le wagon Lotus Train, avec une couchette simple dans un wagon de 4, qui m’a coûté une 60 aine d’euros, tout de même. Mais quitte à y passer 12 heures, autant être confort ! Je suis agréablement surprise du confort de la couchette ; même à l’étage, on y dort très bien, excepté lorsqu’un des passagers ronfle comme un bœuf… Mais ça, c’est une autre histoire.

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