J'ai grandi en IsĂšre. Si j'ai toujours trouvĂ© trĂšs apaisant d'ĂȘtre entourĂ©e de montagnes, ce n'est que rĂ©cemment que je n'en ai ressenti l'appel. Ăa tombe bien, car depuis Grenoble, capitale de l'IsĂšre, les montagnes sont partout. Elles surplombent la ville de part et d'autre, avec ses quatre massifs : la Chartreuse, le Vercors, l'Oisans (Taillefer) et Belledonne. La rĂ©gion regorge de pĂ©pites cachĂ©es, pour peu que l'on accepte d'affronter un peu de dĂ©nivelĂ©.
MASSIF DE LA CHARTREUSE
1. Pointe de la Cochette
Il s'agit d'une randonnĂ©e incontournable dans la rĂ©gion (ne pas hĂ©siter Ă s'arrĂȘter en cours de route Ă la fromagerie de Saint-Pierre d'Entremont, un incontournable pour ma famille !). Au dĂ©part du parking, il suffit de prendre le petit chemin qui longe Ă droite l'auberge de Praz, puis de se laisser guider. AprĂšs une premiĂšre montĂ©e assez (vraiment) abrupte, on se laisse porter par une randonnĂ©e plus douce, sauvage pendant prĂšs d'une heure et demie, rĂ©compensĂ©s par point de vue Ă couper le souffle sur le massif de la Chartreuse (et notamment le Mont Granier, Lances de Malissard, Dent de Crolles, Grand Som, Grande Sure), sur la chaĂźne du Mont-Blanc et le Massif de Belledonne, voire les Monts du Lyonnais, le Jura et le Vercors selon la mĂ©tĂ©o... Rien que ça !Â
Nous sommes chanceux sur le temps totalement dĂ©gagĂ©, mais aussi sur l'affluence, et profitons de quelques minutes seuls en haut de cette vue imprenable avant d'ĂȘtre rejoins par un groupe et une horde de chiens (c'est leur paradis ici, on ne cesse d'en croiser !). Puis, il est dĂ©jĂ l'heure de repartir, car nous ne voulons pas manquer le deuxiĂšme point de vue, bien plus sauvage : le Mont OuthĂ©ran. Il nous faut d'abord redescendre une quinzaine de minutes jusqu'Ă l'intersection des deux randonnĂ©es, puis repartir pour 800 m... Mais pas loin de 40 minutes de marche annoncĂ©es (cette fois-ci avec la certitude de ne pas croiser de chiens car ils ne sont pas autorisĂ©s) ! Et trĂšs vite, on comprend pourquoi... Ăa grimpe ! Nous sommes fin dĂ©cembre et, mĂȘme avec nos chaussures de marche, nous dĂ©cidons de ne pas nous aventurer jusqu'au bout, car si la montĂ©e nous semble accessible, la descente, elle, promet d'ĂȘtre trop glissante et sportive. Nous nous aventurons nĂ©anmoins dans le petit sentier qui contourne le pic, quasiment Ă flanc de falaise... Et on en prend plein la vue. On s'assoit, contemple plusieurs minutes avant de se remettre en route pour ne pas se faire surprendre par la nuit hivernale qui commence dĂ©jĂ Ă tomber.
Vue sur la pointe de la Cachette depuis l'ascension du Mont Outhéran.
Pendant la descente, le soleil joue Ă cache-cache Ă travers les sapins, nous offrant un dernier spectacle Ă contempler.
đ Se garer : parking de l'Auberge du Praz đ Point de dĂ©part : station de ski du DĂ©sert d'Entremont đ DĂ©nivelĂ© : + 460m â° DurĂ©e : environ 2H30 sans pause
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