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DÉCOUVERTE DE L'ÎLE DE KVALØYA & CHASSE AUX AURORES

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Une petite nuit de sommeil et une amende plus tard (à Tromsø, les contrôles de parcmètres ne plaisantent pas, en dehors du parking sous le tunnel prévu à cet effet, vous ne pouvez vous garer que quelques heures maximum dans les rues, et ce même si l'application 📱EasyPark (qu'on vous recommande vivement de télécharger pour payer en ligne) vous indique le contraire ! Surveillez bien les panneaux, ça ne pardonne pas. 70€ l'amende pour un dépassement de 30 minutes alors que nous pensions avoir payé pour...)), nous voilà repartis à l'aventure, direction l'île de Kvaløya, en journée cette fois.

 

Direction📍 Skulsfjord. J'avais lu qu'on pouvait croiser sur la route, déjà exceptionnelle en soi, des rennes si l'on était chanceux. J'ouvre donc grand les yeux quand tout à coup, à quelques mètres, j'aperçois un troupeau paisiblement installé ! Nous arrêtons la voiture un peu plus loin et nous approchons doucement d'eux.

 

En fait, les rennes sauvages n'existent pas vraiment en Norvège. On devrait plutôt parler de "rennes en liberté", puisqu'ils appartiennent tous à un Sami. Certains sont marqués, au cou ou à l'oreille. D'autres ne le sont pas, mais puisqu'ils traînent en meute, il est facile d'en retrouver le propriétaire. Ils sont donc habitués à voir des humains. Ici donc, en plein milieu d'un Fjord magnifique, quelques mètres seulement me séparent de ces animaux enchanteurs... Ils surveillent, s'assurent qu'ils ne sont pas en danger, et continuent leur vie comme si de rien n'était. Le temps semble suspendu.

Nous reprenons la route et arrivons à 📍Skulsfjord. Nous nous garons tout au bout du village et nous engouffrons dans le chemin pour commencer la randonnée.

 

Deux possibilités : longer la côte le long du Fjord, ou grimper en haut des montagnes pour admirer la vue. C'est l'option que nous avons choisie. Nous y avons laissé quelques bleus, sur les hanches, les genoux, et les fesses, car les plaques de verglas y sont très nombreuses. Ça grimpe, ça glisse... Mais qu'est-ce que ça vaut le coup ! Nous arrivons en haut : la vue est saisissante. Des montagnes et des fjords à perte de vue, nous n'avons croisé personne. Comme l'impression d'avoir accompli quelque chose et d'être arrivés au bout du monde !

Puis, nous reprenons la route, direction 📍Kvaløyvågen. Il fait déjà quasiment nuit, il est 16h30. J'ouvre les yeux, à l'affût d'autres Rennes. Bingo, un tout petit peu avant l'entrée du village, sur le coin de la route, une dizaine de rennes grignote paisiblement des brindilles. Cette fois, ils sont plus sauvages, cela se sent : ils sont plus craintifs de l'être humain, ne se laissent pas approcher, et sont très méfiants. On profite de ce spectacle avant de reprendre la route et s'acheter de quoi faire des sandwichs dans la voiture dans l'épicerie du village (qui ferme à 17h30). Les prévisions ne sont pas terribles (toujours 20%), mais nous avons combiné ces statistiques avec les prévisions nuageuses d'autres sites météorologiques. Le village devrait être dégagé, en tout cas, nous avons fait le pari de ce lieu. Si activité il y a, nous la verrons. La caissière du supermarché croise les doigts pour nous : elle semble penser que nous avons une chance d'en voir, même si le ciel n'est pas totalement dégagé.

 

Nous revoilà dans la voiture, mangeant nos tartines croustillantes de saumon fumé pour le troisième repas consécutif, les pieds congelés collés au siège chauffant pour tenter de retrouver quelques degrés. A 18 heures, alors que les prévisions n'évoluent pas, nous décidons d'aller repérer les lieux. D'abord, parce qu'on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise, mais aussi parce que les aurores peuvent aller très vite : et qu'il serait dommage de la louper en essayant de faire les réglages caméra. Nous sommes briefés : surtout, ne pas chercher ce que l'on voit en photo. La caméra capte beaucoup plus de pixels que notre œil. Chercher un nuage blanc anormalement lumineux.

 

En marchant, on ouvre grand les yeux : tout nous semble anormalement blanc et lumineux. L'espoir nous fait imaginer monts et merveilles dans le ciel. Quand tout à coup, le nuage blanc nous semble vraiment un peu plus blanc que les autres. Je pointe ma caméra, non convaincue. D'autant que je n'ai jamais photographié d'aurores, et que je ne suis pas bien sûre des réglages. Je clique : 15 longues secondes de temps de pose. On regarde : C'EST UN PEU VERT ! Là, sous nos yeux, il y a une aurore boréale. Nous sommes partagés entre excitation et déception : excitation, car ça y est, nous y sommes, et on la voit en photo ! Déception parce qu'à l'oeil nu, il ne se passe franchement rien. On en rit, on se dit que les gens qui disent en avoir vu sont des menteurs, que dire que c'est une "expérience folle" c'est quand même exagéré... Et on continue de prendre quelques photos, juste pour voir. Au fur et à mesure, l'aurore s'intensifie. On distingue du verdâtre à l'oeil nu, on la voit bouger, beaucoup, et rapidement. C'est à ce moment-là que l'on comprend. On comprend que les gens qui en parlent ne sont pas des menteurs, et que l'expérience est folle. Qu'il faut juste ne pas s'attendre à voir ce que l'on voit en photo, mais que lorsque l'aurore s'intensifie, il se passe quelque chose de magique. C'est un festival : il y en a de tous les côtés, au-dessus de nous, derrière la montagne... L'application nous envoie une notification. "Forte chance d'en apercevoir si le ciel est dégagé". La probabilité est seulement de 40%. Pourtant, elles sont là, tout autour de nous. On rit comme des enfants. Après plusieurs dizaines de minutes, les aurores s'amenuisent. Le spectacle semble terminé.

Nous reprenons la route, et décidons de faire une halte sur le chemin, au cas où. Le trajet s'y prête bien, il est très peu éclairé malgré les quelques maisons que l'on y croise. On s'arrête sur la route, marche un peu aléatoirement dans un champ pour trouver l'environnement le plus sombre possible. Cette fois-ci, pas besoin de caméra. Lorsqu'on lève la tête, les halos lumineux sont très distincts. Très vite, le ciel semble s'emballer. L'aurore bouge très vite, le vert se dessine à l'oeil nu. Un peu plus loin, on entend un norvégien crier à sa famille de sortir voir le spectacle. Le moment est hors du temps. Mes pieds sont congelés, anesthésiés par le froid. Mais je ne m'en rends pas compte : l'excitation fait oublier tout inconfort. Après trois jours, des probabilités contre nous, les aurores sont là. Et elles nous offrent un moment spectaculaire.

Nous rentrons, totalement émerveillés par la journée folle que nous venons de passer. Sur le retour, notre hôte nous propose de tester une bière locale : nous échangeons, apprenons à prononcer Tromsø comme de vrais norvégiens, échangeons sur nos villes respectives... On ne veut plus jamais partir.

 

AURORES   2 - 2   NOUS

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